Merci, cela m'éclaire beaucoup et je constate que c'est finalement le type de couvert, le biotope qui détermine la façon de servir l'arrêt. Autrement dit, ce n'est pas nécessairement que les deux Scolopax auraient des comportements diamétralement opposés. Je suis d'accord avec vous tous que la bécasse recèle ce côté mythique qui nourrit notre passion à l'année longue et au fil des années. Et les images qu'elle imprime dans nos mémoires vont nous accompagner jusqu'à notre dernier souffle.
Je lance une autre question alors : est-ce que différents types de bretons conviendraient à différentes régions en fonction du biotope qui s'y trouve? Il me semble avoir remarqué que dans certaines lignées, les sujets ont une inclination ou un don plus naturel pour le «couler», tandis que chez d'autres lignées, les sujets sont naturellement de marbre ou, comme le disent les Chinois, «point happy» (c.-à-d. «se contentent de s'en mettre plein le nez et de rester fermement à l'arrêt», excusez cette traduction boiteuse et verbeuse d'une idée toute simple). Mais ici, il faut distinguer entre, d'une part, le chien à l'arrêt ferme, qui attend sagement l'arrivée de son maître et qui n'entreprendra un «couler» que sur ordre ou s'il constate que le maître n'arrive pas à mettre l'oiseau à l'envol et, d'autre part, le chien qui est en «concurrence» avec son maître pour l'oiseau, c.-à-d. qu'il n'accepte pas de voir son maître passer devant et servir l'arrêt... ça, c'est un sérieux défaut, qui est malheureusement aussi parfois présent dans certaines lignées de chiens particulièrement viandards ou «meurtiers».
Et une autre question, en corolaire de la précédente : Est-ce que le biotope façonne les lignées qui y évoluent?
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